On ne badine pas avec l’amour, Acte I, scène 2, Musset – Commentaire de texte – BAC de français

14 juillet 2019 0 Par Edouard

 

Le proverbe est un genre théâtral mineur inventé au 17ième siècle dans les salons et repris notamment chez Musset au 19 s dans « On ne badine pas avec l’amour »

Genre

Cette œuvre appartient au genre du théâtre et elle s’inscrit dans le registre comique, même si la fin est triste, car il s’agit de l’histoire d’une relation amoureuse entre trois personnages. Cette pièce appartient aussi au sous-genre théâtral du proverbe : c’est un genre qui ne s’étudie pas beaucoup car il est considéré comme étant mondain : il développe une intrigue amoureuse peu sérieuse, en cherchant à exemplifier un proverbe.

Mouvement littéraire : Romantique

L’ Auteur

Alfred de Musset (1810- 1857) a commencé sa carrière littéraire très jeune. Il s’est d’abord fait connaître par des poèmes assez classiques utilisant les formes fixes de l’époque, en développant des thèmes amoureux exaltés, passionnés. C’était l’amant de George Sand, une auteure plus âgée que lui et dont l’œuvre est aussi inscrite dans le mouvement romantique. Elle a commencé sa carrière littéraire avec le roman Indiana, dans lequel elle raconte l’histoire d’une femme mal mariée. Musset et Georges Sand partent tous les deux pour faire un long séjour à Venise, en Italie, qui était l’un des pays préférés des romantiques. Mais leur relation se détériore pendant leur séjour et ils se séparent. Musset revient en France et il écrit On ne badine pas avec l’amour à propos de leur rupture. Le personnage masculin de cette œuvre est, en quelque sorte, le représentant de Musset, alors que le personnage de Camille représenterait Georges Sand. Il y a un troisième personnage, Rosette, que Perdican séduit pour se venger de Camille.

 

Drame romantique

Sous genre théâtral, refusant les règles du théâtre classique, mélange les registres dans un but de liberté

Résumé

P rentre chez lui. Son père a l’intention de le marier ac sa cousine C. elle refuse, donc P veut la rendre jalouse alors fréquente R qui mourra.   Scène d’expo : 1 et 2

Titre : type proverbe, comme avertissement, badine = enfant

 

Problématique : Dans quelle mesure cette suite d’exposition annonce les enjeux de la pièce ?

I) Un procédé de mise en abyme du baron metteur en scène

a) une entrée programmée, amour prévu

  • Baron metteur en scène : entrée, mariage, donne ordre manipulation mise en abyme «  j’ai disposé les choses de manière a tous prévoir », procédé miroir ;
  • Question réponse «  qu’en dite vous ? » : déjà tous prévu, automatisme de politesse
  • Programme Bridaine «  latin »
  • Ordre embrassé jeunes : « embrassez-vous »
  • Arrivé des pers connotations mariage : «  ma nièce sera introduite par cette porte à gauche, et mon fils par cette porte à droite »
  • Chgt état baron : heureux –> triste : « m’a déplu »
  • Personnage comique et dangereux : double visage : aparté –> Bridaine
  • Manque une mère
  • «  ils s’aimaient d’ailleurs » base vielle donnée beaucoup argent
  • Habitude Molière : un parent qui oppose union enfant, mais l’inverse !

b) Quand les marionnettes prennent des libertés

  • Cadre : sous l’ancien régime, volonté flou
  • Effet de choc entre programmation et réalisation
  • Présentation des personnages avec caractère® évolution : intrigue

II) opposition entre les deux héros

a) L’enthousiasme de P

  • Ponctuation émotive : « ma sœur bien-aimée ! »
  • Compliment cousine « jolie » « belle », Nb tournure pour compliment »
  • Joyeux de cette rencontre : champ lexical gaité «  heureux, joyeux amour » aime tj sa cousine depuis l’enfance
  • Modeste ac latin, simple
  • Refroidi par les parole de Camille, déçu par attitude : changement attitude « si ma cousine recule qd je lui tends la main, je vous dirai à mon tour : excusez moi »
  • retourne vers être vivant : « fleur »// attachement nature

 

b) La froidure calculer de C

  • Réponse « je vous salue » de manière impersonnelle «  l’amour ni l’amitié »: distante froide, refuse baiser, pas ponctuation antagoniste a prédicant : réserver, Silence
  • Se tourne vers un tableau : froid, sans vi, veille religieuse// retourné couvent, // religions (anticathode)
  • Lecteur pose question : pourquoi froidure, va-t-elle changer, que va faire le baron ?
  • nature contre religion ?

 

 

III) L’annonce de l’intrigue entre comédie et tragédie

a) Le comique

  • Comique de mot :déception hyperbolique du baron « je suis choque, blessé »
  • ridicule de Bridaine qui veut étaler science=Echec : « j’e n’en sais pas si long »
  • insistance du baron qui repait « embrassez-vous »
  • interjection « hé » familier : baron Bridaine
  • mécanisme : « que fais tu la, Camille » //Perdican, que fais tu la »
  • Comique de Caractère : Baron : ridicule adulte « fantoche »
  • Noble : connait pas latin, prétend connaitre les femmes « je les connais »
  • Situation : échec de la rencontre, attitude C et P, apparté
  • Comique de geste : dos tournée
  • Onomastique : Blais// baculs, vin et théâtre
  • Pluche // éplucher
  • But ne pas les prendre au sérieux, comique péjoratif

b) L’ironie de la tragédie

  • Prédicant, victime, perdant
  • Intrigue : dialogue impossible
  • Mariage arrangé : prévu par le baron, papier «  j’ai disposé les chose de manière a tous prévoir »
  • Rire pas franc : pitié envers Perdican
  • Impuissance de P face à Camille : tourne le dos
  • Réaction de Camille : « l’amitié ni l’amour ne doivent recevoir que ce qu’ils peuvent rendre »

 

Conclusion

  • Répond au titre : amour ne peut pas être commandé entraine échec
  • Bien que tous était prévu par le baron, les deux marionnettes prennent des libertés. Leur caractère s’oppose rendant leur amour impossible. Cette scène est a la fois comique et tragique, Musset s’amuse a mélanger les registres