De la démocratie en Amérique, Alexis de Tocqueville – Analyse de roman

27 septembre 2019 0 Par Stanislas

 

L’étude est principalement basée sur : Le despotisme démocratique, chapitre du livre De la démocratie en Amérique, par Alexis de Tocqueville

Avant-propos

Tocqueville n’est pas le premier de son temps à tenter la traversée de l’Atlantique pour y décrire la vie dans ces nouveaux Etats. Chateaubriant et ses Natchez en est la preuve : on est curieux de cette nouvelle Amérique toute récente.

A l’occasion d’une mission tout à fait administrative, Tocqueville nous livre un regard neuf pour un européen sur la société américaine encore méconnue sur le Vieux Continent.

Note : cet article n’est pas une dissertation, mais simplement une explication non exhaustive de quelques idées énoncées par Tocqueville dans son ouvrage.

 

L’objet du livre : l’égalité mène à la servitude

Tocqueville nous met en garde dès les premières lignes. L’égalité peut mener à deux extrémités : l’une, que les hommes suivent pour acquérir toujours plus d’indépendance, consiste à choisir l’anarchie. L’autre, de façon bien plus détournée et furtive, vers la servitude.

Bien entendu, les hommes connaissent la première et s’y refusent, tant les expériences passées leur font préférer le pouvoir stable à la guerre civile engendrée par l’anarchie. La démocratie étant quelque chose de nouveau en Occident, l’auteur se doit de nous mettre en garde contre la seconde tendance vers laquelle l’égalité nous fait glisser.

 

L’égalité induit un pouvoir fort

Un pouvoir démocratique se doit d’imposer les mêmes règles à des personnes qui ne se ressemblent pas, ce qui a pour effet d’égaliser les peuples : « chaque citoyen, devenu semblable à tous les autres, se perd dans la foule ». Les hommes voulant un gouvernement créant une société guidée par l’égalité doivent le faire fort, central et tout puissant. Il dira plus loin que l’amour de la tranquillité publique est suffisante pour octroyer chaque jour davantage de droits et de pouvoir à l’Etat.

Tocqueville observe de plus que le citoyen, après avoir élu ses représentants et voté ses lois accorde au gouvernement qu’il a choisi le droit d’action. Il attend de lui, il exige de lui qu’il fasse quelque chose. Le gouvernement agit mal ? Peut-être, mais il doit sans cesse agir et guider le peuple qui l’a élu. Il est la cause et le remède à tous ses maux.

L’égalité permet à chacun d’exprimer son choix, certes. Mais elle conduit en fait à limiter les divisions au sein du peuple : on se dispute pour savoir à qui la souveraineté sera remise, néanmoins on s’entend parfaitement sur les devoirs et les droits du souverain : « unique, simple, providentiel et créateur ».

Ce pouvoir fort, que les hommes donnent à l’Etat au travers de l’égalité, est une première dérive apparente vers la servitude.

 

L’égalité et l’individualité

Les hommes face à leur égalité donnent le pouvoir à l’État

Les hommes, n’ayant ni supérieurs, ni inférieurs, se considèrent dans leur singularité. Ils mènent leurs affaires personnelles sans être inquiétés. Cependant, c’est avec grande difficulté qu’on les arrache à ces taches individuelles pour les faire venir aux affaires communes. Ils préfèrent laisser s’en occuper le « seul représentant visible et permanent des intérêts collectifs, qui est l’Etat ». Les hommes abandonnent donc la gestion des affaires communes à l’Etat : ils n’ont ni le goût ni le temps de s’occuper de ces choses-là. La démocratie leur fait passer l’envie de gouverner les autres.

Le peuple se présente non plus comme un groupe s’entraidant mais comme une somme d’individualités indépendantes mais faibles (on n’est plus obligés de prêter main-forte à autrui, et on n’attend plus de l’autre de l’aide). Dans sa faiblesse, il lève les yeux vers l’Etat tout puissant, et en devient tributaire.

En gommant les individualités ou les affaiblissant, l’égalité incite ou oblige les citoyens à se remettre tout entier à l’Etat.

 

L’Etat providentiel pourvoit aux besoins de ses citoyens

Bien plus tard dans le chapitre, Tocqueville nous montre combien l’Etat, en voulant nous aider, s’insinue plus loin dans notre vie privée.

Dans le domaine de la justice, au cours d’une note de bas de page, il déclare qu’auparavant, en des temps moins « égalitaires », les testaments étaient très libres et respectés, alors que maintenant, l’Etat régente les successions : « Après avoir régenté la vie entière, il veut encore en régler le dernier acte ».

Pour ce qui est de la politique sociale, l’Etat « donne du pain à ceux qui ont faim, du secours et un asile aux malades, du travail aux malades, il s’est fait le réparateur de toutes les misères ». Ainsi, il rend dépendant toute une partie de la population (souvent la plus faible d’ailleurs).

L’éducation, qui auparavant était gérée par des organismes indépendants (l’Eglise par exemple), est maintenant une affaire nationale, au nom de l’égalité : « c’est lui qui se charge d’inspirer à chaque génération des sentiments, de lui fournir des idées ». Tocqueville avait compris tout l’enjeu de l’éducation et nous explique ici que celui qui la détient possède tous les cerveaux très malléables de ceux qui constitueront plus tard le peuple.

La religion, parlons-en ! Chez les nations chrétiennes, le nouveau pouvoir égalitaire tente de faire des ministres du cultes des serviteurs à sa solde, en leur payant leur salaire, en finançant leurs lieux de culte

Et enfin, l’Etat introduit « une nation dans chaque nation » : les fonctionnaires. Ils remplacent l’ancienne noblesse, mais sont dénués de leurs privilèges, ce qui permet de les mener comme le bon peuple.

 

La haine des privilèges

Le peuple et la haine des privilèges

L’égalité diminue les privilèges, car l’Etat se doit d’appliquer la même loi pour tous. Ces privilèges sont détestés par les hommes : « la plus petite dissemblance paraît choquante au sein de l’uniformité générale ». Pour y remédier, on uniformise encore davantage la société (en donnant au souverain davantage de pouvoir pour cela). Ce qui a pour effet d’attiser encore la haine des privilèges, ainsi de suite. L’amour de l’égalité impose l’égalité.

Ce qui fait tant haïr le moindre privilège est le fait que normalement, en des temps d’égalité, tout le monde devrait être traité exactement de la même manière. Le souverain, étant sans contestation au-dessus de son peuple, par les pouvoirs que celui-ci lui confère par amour de l’égalité, n’est pas sujet à cette haine du privilège. Bien au contraire, tous ce que chaque individu lui offre semble être retiré à ses égaux.

L’homme n’obéit pas à autrui qui est son égal : il préfère lui faire éprouver à chaque instant la commune dépendance à l’Etat dont ils sont tous les deux les objets : telle est la conséquence de l’égalité selon Tocqueville.

 

L’Etat et la haine des privilèges

L’Etat, lui aussi déteste les privilèges, et, de façon plus générale, tout ce qui sort de l’uniformité. En effet, examiner une masse uniforme, écouter des voies monocordes et des individualités semblables lui évite de s’intéresser à une « infinité de détails ». Il préfère adapter les hommes à la règle que la règle aux hommes.

Un peu plus tard dans le chapitre, Tocqueville donne aussi comme cause du despotisme démocratique la suppression des « pouvoirs secondaires », aussi nommés « autorités locales » propres à des régimes connus en Europe avant les grandes révolutions du dix-neuvième siècle, pour renforcer un pouvoir plus central encore, qui gère directement les citoyens, mais qui est par son omniprésence très liberticide.

 

L’apparition de l’Etat égalitaire

La forme d’Etat égalitaire dépend de la forme de gouvernance précédente

Tocqueville veut désormais nous expliquer comment un peuple devient démocratique. Il va considérer le passé de plusieurs pays aujourd’hui en démocratie, et pour cela il prend deux exemples.

D’abord l’Amérique (tout de même !), où il considère que les colons anglais avaient vécu libres (ils avaient l’habitude en Angleterre de prendre part aux affaires publiques, « ils connaissaient le jury ; ils avaient la liberté de la parole et celle de la presse, la liberté individuelle, l’idée du droit et l’usage d’y recourir ») avant de vivre égaux. Le pouvoir démocratique y est alors balancé, partagé et peu centralisé.

Puis il oppose à cet exemple celui de l’Europe (je pense ici qu’il voulait plus précisément parler de la France…), où, au contraire, l’égalité apparut avant la liberté : la majorité des sujets (le Tiers-Etat) était traité de façon égale et centralisée par le pouvoir royal, et la liberté n’est arrivée qu’à la Révolution. Le pouvoir démocratique y est centralisé et puissant.

 

Le passage au régime égalitaire influence le régime qu’il engendre

De plus, Tocqueville déclare qu’une violente révolution est un excellent terreau pour un pouvoir unique et fort : une révolte sanglante entraine que « les classes qui dirigeaient les affaires disparaissent tout à coup dans cette tempête ». La « masse confuse » qui survit n’a pas l’habitude et les capacités de gérer les affaires, elle va donc remettre tous les pouvoirs laissés vacants à l’Etat fraîchement instauré : « la centralisation devient un fait en quelque sorte nécessaire ». Tandis que les peuple ayant d’abord connu la liberté se sont vu confier les rênes ces affaires très tôt, ce qui ne nécessitait pas leur prise en charge par un Etat tuteur.

Le passé d’un peuple et la façon de fonder sa constitution démocratique a donc une influence

sur le type de régime égalitaire qui en naîtra.

 

L’ignorance et la démocratie

Tocqueville donne ici le lien entre le savoir, « les lumières » et la démocratie. Peut-il permettre de mettre un frein à ses dérives, pour ne pas nous faire tomber dans la servitude ?

 L’auteur nous confie qu’il est nécessaire aux hommes de posséder « beaucoup d’intelligence, de science et d’art » pour engendrer dans la communauté des hommes individualistes en mesure de contrebalancer savamment le pouvoir de l’Etat.

 Lorsque, des deux côtés (du côté de l’Etat et du côté du peuple) il manque de personnes éclairées, on pourrait croire la chose suivante :

  • Le peuple a du mal à se rendre compte qu’il perd de sa liberté, et personne ne peut se dresser pour rétablir l’équilibre face à un pouvoir égalitaire gourmand.
  • Cependant, l’Etat, de son côté, ne possède pas de penseurs suffisamment habiles pour mettre en place efficacement une servitude.

Ce qui nous pousse à croire que l’ignorance a des effets réducteurs sur deux mouvements s’opposant, ce qui ne change pas le rapport de force. Si ces deux points sont vrais indépendamment, il faut cependant savoir qu’en des « siècles peu éclairés », l’effet de l’ignorance n’était pas égal d’un côté et de l’autre.

En effet, le gouvernement peut toujours assez facilement attirer de l’extérieur des gens éduqués qui lui profiteront, amenant, en plus d’une centralisation politique, une centralisation des savoirs.

 

L’Etat dans l’économie

Nous avons déjà montré que l’Etat égalitaire engageait une foule de fonctionnaires pour remplir toutes les missions qu’il s’impose. En devenant le plus grand employeur de son pays, l’Etat s’impose comme un acteur économique majeur.

 

La finance et l’Etat

Mais cela ne s’arrête pas là. D’après Tocqueville, les gouvernements aristocratiques avaient souvent recours à l’impôt pour subvenir aux besoins de l’Etat. Désormais, en des temps d’égalité, l’Etat préfère réaliser des emprunts auprès de sa population : « L’Etat devient le débiteur de la plupart des riches et il centralise dans ses mains les grands capitaux ».

Il arrive aussi à amonceler les petits capitaux, ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières ! Avec l’égalité apparait aussi l’épargne ouverte à tous : « des âmes charitables ont conçu la possibilité de recueillir l’épargne du pauvre et d’en utiliser le produit ». Dans plusieurs pays, ces épargnes sont directement gérées par l’Etat.

Il n’y a que l’Etat qui inspire confiance, stabilité et longévité aux citoyens (il est le seul à leur paraître « avoir quelque force et quelque durée ») qui doutent trop de leurs confrères et refusent de mettre en ceux qui leurs sont égaux leur confiance. Ainsi, les citoyens n’ont pas de gêne non plus à prêter à l’Etat ou à investir avec lui.

L’Etat, en plus de gérer les finances publiques, gère l’argent de son peuple en possédant son épargne ou en étant son débiteur.

 

L’industrie

L’industrie est, d’après Tocqueville, un secteur très prisé de l’Etat. A la base de celle-ci, à l’époque où ont été écrites ses pages, les mines. Ces mines sont des possessions de l’Etat, qui les régente et en cède l’exploitation à qui veut, rendant ainsi dépendant un grand secteur économique.

L’industrie a besoin de routes, de ports, de canaux. Autant de travaux qui vont être réalisés par des entreprises rattachées à l’Etat, lui donnant encore plus d’influence. Ces routes, ces ports et ces canaux, étant gérés par l’Etat, vont rendre l’industrie très dépendante de l’Etat.

De plus, l’égalité ayant rendu les hommes plus faibles, ils ne peuvent agglomérer suffisamment de fonds en s’unissant, et dans cette mesure ils demandent l’aide de l’Etat pour mener à bien leurs investissements industriels.

Se prémunir du « despotisme démocratique »

 

Les pouvoirs secondaires comme protection

Nous avons déjà parlé plus haut des contre-pouvoirs qui permettent de canaliser la puissance de l’Etat. L’artistocratie en est un, mais il est impossible pour un peuple égalitaire de voir naître des individus possédant plus de droits que les autres. Ce pouvoir secondaire n’est donc pas viable en démocratie. Tocqueville présente cependant les associations comme contre-pouvoir efficace à l’omnipotence étatique.

C’est donc pour cela qu’elles sont tant contrôlées par l’Etat, à leur création et dans leur fonctionnement : « après que l’Etat a examiné leurs statuts et autorisé leur existence ». Ainsi, l’Etat met un frein à la formation de ces associations. De plus, une autre barrière à l’existence de ces groupements est constituée par les hommes eux-mêmes : « ils ne sont pas éloignés de considérer comme de dangereux privilèges le libre-emploi que fait chacune d’elle de ses facultés naturelles ». Et on connait la haine que portent les peuples égalitaires pour les privilèges…

La tâche est difficile !

Cependant, Tocqueville ne voit pas comment un peuple, une fois le pied dans ce système, peut en sortir : « il est, en effet, difficile de concevoir comment des hommes qui ont entièrement renoncé à l’habitude de se diriger eux-mêmes pourraient réussir à bien choisir ceux qui doivent les conduire ».

 

Le despotisme sous sa forme égalitaire

La forme prise par le despotisme démocratique n’est ni ferme, ni autoritaire, pas d’armée ni de milice, mais simplement un pouvoir « immense et tutélaire », « absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux ». Son but est de maintenir le peuple dans l’enfance, les dirige, règle ses plaisirs et ses joies, pourvoit à son bonheur et sa sécurité… « Tous les jours, il rend mon utile et plus rare l’emploi du librearbitre », « il ne brise pas les volontés mais les amollit », « il force rarement d’agir, mais il s’oppose sans cesse à ce qu’on agisse » … les figures de style sont nombreuse jusqu’à la transformation finale du peuple en animaux : « et il réduit enfin chaque nation à n’être plus qu’un troupeau d’animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger ».

Ce pouvoir réunit l’ambivalence des volontés du peuple : le besoin d’être conduits et l’envie d’être égaux : « ils se consolent d’être en tutelle, en songeant qu’ils ont eux-mêmes choisi leurs tuteurs ».

 

Ouverture

On se rend compte ô combien Tocqueville avait raison, à son époque, alors que peu de pays encore étaient en démocratie, et que la plupart de ceux qui y étaient ne la connaissaient depuis un temps relativement court à l’échelle de la vie de leur nation.

 

L’amour de la sujétion

Ce concept existait déjà, et a été notamment déjà expliqué par Etienne de La Boétie dans son Discours de la servitude volontaire : « soyez résolu à ne servir plus et vous serez libres ». Tocqueville reprend l’idée selon laquelle le peuple remet le pouvoir dans les mains d’une seule personne. Là où La Boétie ne donnait pas de raison (« un malencontre »), Tocqueville donne comme origine à cette servitude l’amour de l’égalité.

Cet amour s’illustre très bien de nos jours : il est bien plus aisé de laisser les autres décider à notre place, leur abandonner notre liberté. La position est bien confortable.

 

L’affaiblissement de l’homme

Cet affaiblissement de l’homme est montré de façon très incisive dans l’œuvre d’Aldous Huxley « Le Meilleur des mondes ». Les humains ont en effet pour eux tout ce qu’ils désirent (ils sont notamment maintenus dociles par une sorte de drogue, le « soma »). La sexualité n’est plus qu’un jeu et non plus un moyen de reproduction (gérée par l’Etat, comme tout : l’industrie, l’éducation dès le plus jeune âge, l’économie…). La société décrite par Tocqueville est très proche de celle de « l’Etat Mondial » d’Huxley, catastrophiquement dystopique quant au bonheur et au libre-arbitre de ses membres. L’homme n’y est non plus vu comme une individualité mais une entité productive.

 

L’ignorance

« La Ferme des animaux » … (Encore une œuvre anglophone, allez-vous me dire ! Vous remarquerez que « Le Meilleur des mondes » a été écrit en France et George Orwell, dont je vais vous parler désormais, a vécu en France lui aussi ! Je n’ai donc pas cédé si facilement à la littérature anglosaxonne !) … symbolise la prise de pouvoir par un peuple et l’accession à sa souveraineté. Il instaure l’égalité entre ses membres. Ceci illustre parfaitement la thèse de Tocqueville selon laquelle le gouvernement despotique démocratique survient plus souvent après une révolution.

Plusieurs choses : le peuple ignorant (les chevaux « Malabar » et « Douce », notamment) ne sait prendre de bonnes décisions (croient que les choses s’amélioreront en travaillant toujours plus), et le maintenir ignorant le rend malléable. Faire fuir ceux qui possèdent les connaissancesBoule de Neige » contraint à quitter la ferme) permet de maintenir au pouvoir toujours la même caste (« Napoléon » le cochon tout puissant). Enfin, la complicité muette d’une élite (l’âne « Benjamin »), qui comprend ce qu’il se passe mais qui a d’autres choses auxquelles penser, permet de ne pas éveiller les soupçons du bon peuple.

La soi-disant égalité instaurée n’est qu’une mascarade pour instaurer un gouvernement chaque jour plus despotique.

 

Conclusion

Une bonne et une moins bonne nouvelle. La bonne, d’abord : si Tocqueville nous peint de quelle façon un peuple démocratique sombre dans le despotisme, en nous indiquant très clairement l’avènement de celui-ci il nous montre aussi comment le combattre ! La mauvaise nouvelle est que nos nations démocratiques européennes semblent suivre à la lettre la méthode pour tomber en servitude de sa propre égalité (omniprésence de l’Etat dans nos vies, haine des privilèges et de la différence sous prétexte que cela nuit à l’égalité, remise en ses mains de notre libre-arbitre… la liste est longue !).