Les Bonnes, Genet – Commentaire de texte – BAC de français

14 juillet 2019 0 Par Edouard

 

Biographique : Jean Genet (1910-1986)

  • Poète romancier et dramaturge français
  • Enfant de l’assistance public
  • A 10 ans il est retiré de sa famille d’accueil pour vol, il est alors interné dans une colonie pénitentiaire
  • Le miracle de la rose : 1947 romans
  • Le condamné a mort : 1942 homos
  • Regrette le conformisme met en valeur l’idée condamné par la société
  • Les Negres » 1958 dénonce colonisation
  • Engager dans les « Black Panthères » mouvement révolutionnaire afro-américain

 

Contexte de l’extrait : Scène d’exposition, Théâtre de l’absurde

 

Résumé de l’œuvre

  • Claire (la petite sœur, qui semble plus révoltée, excitée à l’idée de dominer son aînée dans le rôle d’assassine)
  • Solange (l’aînée, qui paraît plus réservée, inquiète sur le comportement révolté de sa sœur, bien qu’elle y participe activement)
  • Jeu de rôle : rédigé une fausse lettre de dénonciation afin de faire emprisonner l’amant de Madame, Les motivations des sœurs sont une vengeance, suite à une liaison entre Monsieur et une bonne
  • Les deux sœurs tentent alors d’empoisonner Madame en la faisant boire du tilleul, pour éviter de se faire démasquer, mais elle ne le boira finalement pas, malgré l’insistance de Claire. Lors de la scène finale, Claire joue le rôle de Madame, et boit le tilleul empoisonné, mourant réellement, mais assassinant ainsi symboliquement sa maîtresse, après leur échec.

 

 

I) L’importance des didascalies

a) Mise en place du cadre spatio-temporel

  • Les didascalies : infos essentielles: situer l’action : moment=« le soir » Lieu= «  chambre de madame », ton «  d’un ton plus bas ; naïvement » action « a genoux ; elle se mire »
  • Intérieur bourgeois ac une femme plutôt riche : « commode, coiffeuse, gants, escarpin, meuble louis XVI » didascalie
  • Confirmé par les deux personnages : domestiques

 

b) L’aspect inférieure des sœurs

  • Infériorité face a Madame : « petit »concernant les robes et « plat » concernant les talons renvois aux attributs des sœurs (apparence) # Madame : des belles robes, et des talons hauts
  • Robes noires : couleur des domestiques, couleur qui rend invisible ! ¹ robe blanche ou rouge
  • l’Infériorité : jeu de Claire+ posture de Solange-Claire : « s’accroupie « se met a genoux »
  • Ces deux bonnes sont présentées comme communes et sans atouts.

II) Le théâtre dans le théâtre : la mise en abyme

 

a) Le rôle de « madame » ou celui d’un personnage ambivalent et tyrannique

  • Jeu de rôle : « Clair » réplique claire : Claire –> madame ; Solange –> Clair
  • Madame raffiné et vulgaire (oxymore) : façon dont elle est joue par Clair : périphrase «  le voile de votre salive » « les brume de son marécages » : Héroï-comique (oxymore)  « crachat »
  • L’ambivalence du personnage : manière de parler de Solange Claire : tutoie et vouvoie.
  • supériorité : la longue réplique de « Madame » > réplique Solange : tyrannie.
  • Tyrannie : beaucoup de phrases à l’impératif « sort ; emporte avouez » +
  • l’absence de considération : antithèse : « vous êtes hideuse ma  belle ou taisez vous idiote » «  ce n’est pas avec ce corps et cette face »
  • Critique omniprésente : « que vous êtes grosse », «  vous convoiter depuis des années »

b) Le rôle de Solange-Clair

  • Elle met du temps avant de rentrer dans le jeu : sort puis rentre «  humblement »
  • Prend apparence servant soumise : soumission faible du a l’ironie dans son attitude
  • Se moque d’elle : n’hésite pas à singer l’intonation bourgeoise de Madame pour le tilleul + « cracha » sur ses soulier pour la provoquer.
  • Elle essaye de se rebeller contre « madame » en adoptant un ton autoritaire : « madame métrera la robe rouge »
  • Les sentiments qu’elle éprouve envers sa maitresse et sa sœur et ambigüe.

 

c) La rivalité entre les deux sœurs

  • Tous le temps un jeu ou plus ?
  • Rivalité : conflit du laitier : des le début «  tu espère séduire le laitier » = importance « avouez qu’il vous a séduit »
  • Claire utilise le jeu de rôle pour rendre des compte a sa sœur, et d’affirmer sa supériorité vis-à-vis d’elle. «  plus que vous ne serai jamais »
  • Les sentiments ambiguë de haine et d’admiration que les deux sœurs éprouvent envers Madame, les usent également l’une envers l’autre. «  idiote » « sotte »
  • Cette tension de nature social entre maitre et servantes se renforce par la rivalité amoureuse des sœurs dont le laitier est l’enjeu.
  • Tension : « Et ces gants, ces éternels gants » « avouez-le »  *2 : véritable enjeux

III) Fonction de mise en scène

 

a) La tension exposée immédiatement

  • jeu des bonnes : visée cathartique : elles vont se libérer de leur soumission par la verbalisation de leur désagrément.
  • La mise en scène = cérémonial, durant l’absence de Madame : «  temps presse »
  • La relation maitresse bonnes est dénoncée comme hypocrite. «  Vous me détester n’est pas »
  • Meurtre présent : «  il y a trop de fleur, c’est mortel » // fin tragique : tilleul = empoisonné
  • fin courte réplique : stichomythie + question rhétorique : ­ tension
  • Clair coup Solange = manque respect, supériorité –> changement de ton «froidement »
  • dernier réplique «  mon infamie ? mon infamie ? d’exhumer ! quel mot ! » : tension encadré

b) Des personnalités aux failles multiples

  • Madame qui est Claire, agresse en réalité sa sœur Solange mais aussi elle-même parce que Solange joue Clair.
  • Le portrait en abime: « Madame est Clair et Solange est Clair » la mise en scène à de multiple fonction :

1) cathartique puisqu’elle offre la possibilité, de se décharger d’une dévalorisation tout exprimer, par « madame » qui impression dans la perception que les bonnes ont d’elle-même.

2) stratégique car elle constitue un entrainement au membre

3) heuristique : qui sert a la découverte fait prendre conscience à la bonne de leur rivalité amoureuse

 

Conclusion

  • Scène d’exposition : surprenant:
      • nombreuse didascalies qui sont aussi importante que le texte en lui-même + elle représente
      • mise en abime du théâtre
      • l’intrigue et le sentiment nous sont donné a travers la sensibilité des autres personnages
      • tension déjà très forte grâce à laquelle le lecteur spectateur peut pressentir une fin tragique
  • Dénonce condition domestique, opprimé par classe bourgeoise, rapport entre maitre valet : dominance, violence, humiliation ; perte identité

Ouverture

Dom Juan Sganarelle

Catharsis Liberté metteur en scène