Les Liaisons dangereuses, lettre 125, Laclos – Commentaire de texte – BAC de français

14 juillet 2019 0 Par Edouard

Lettre 125 (extrait)
LE VICOMTE DE VALMONT A LA MARQUISE DE MERTEUIL

La voilà donc vaincue, cette femme superbe qui avait osé croire qu’elle pourrait me résister ! Oui, mon amie, elle est à moi, entièrement à moi, et depuis hier, elle n’a plus rien à m’accorder.

[…]

Ici, au contraire, j’ai trouvé une première prévention défavorable, et fondée depuis sur les conseils et les rapports d’une femme haineuse, mais clairvoyante ; une timidité naturelle et extrême, que fortifiait une pudeur éclairée ; un attachement à la vertu, que la religion dirigeait, et qui comptait déjà deux années de triomphe, enfin des démarches éclatantes, inspirées par ces différents motifs, et qui toutes n’avaient pour but que de se soustraire à mes poursuites.

[…]

Biographie: Choderlos de Laclos (1741-1703)

Issu famille de noblesse récente
Officier de carrière
« Les Liaisons dangereuses » unique chef d’œuvre, succès mondial

L’œuvre et l’histoire : siècle des lumières

Laclos dénonce l’immortalité du libertinage, les jeux cyniques de séduction, les perversités du milieu privilégié se faisant un loisir de jouer avec les sentiments des autres. Société aristocratique qu’il considère comme une société inutile qui s’ennuie, qui ne fait rien.

Genre littéraire : Roman épistolaire, 175 lettres, romanesque, vraisemblance

Contexte de l’extrait: 3 histoires :

1^ère: Vengeance de Mme Merteuil –> Gercourt qui était un amant mais épouse Cécile de Volange
2^ième: Valmont –> Tourvelle
3^ième: Cécile –> chevalier Danceny

Valmont et Merteuil : 2 libertins incarnation du vice ayant pour but de corrompre les personnes de vertu, Roman de corruption

Mouvement littéraire : Libertinage

I) Un duel épistolaire

a) Une stratégie de séduction

Valmont : libertin notoire ; La lettre = la justification d’un libertin + une tentative de séduction de Mme de Tourvel ® de répudier sa vertu.
innocent, victime : (l 4/5) « était-ce donc à moi de donner l’exemple […] point » ; «ou devais-je […] ridicule ? »
L’habilité dans l’écriture : des tournures rhétorique ® apitoyer Mme de Tourel : « qu’ai-je fait après tout ? »
Montrer son indignation face aux accusations de libertinage en employant des questions rhétorique, tous au long du 1^er paragraphe :
Des tournures passive et récurant : (l 12) « j’avais été jeté » : impuissance de Valmont à luté contre l’assaut des femmes libertines : « objet séduisants »
Exagération: cherche à montrer sa solitude « jeune et sans expérience » face à ses assaillantes : (l 12)
opposition plaisir vertu : « On m’offrait des plaisirs, je cherchais des vertus »
Déclare amour : « 16,17 impossible de ne pas vous aimer et d’en aimer une autre »
Feint d’être éclairé par l’amour « je me suis éclairer : bientôt j’ai reconnu que le charme de l’amour tenait aux qualités de l’âme » L 14,15,
M^me de Tourvel comme son seul juge avec des qualités morales de M^me de Tourvel : L 18-19 « Voila, Madame […] prononcé »

b) Une stratégie de défense

Détermination pour se protégé : Impératif : « cessez donc » (l23 /24) « Cessez de vouloir troubler un cœur » « ne me forcez pas »
Successions d’accusation de la ligne 38 à 42 : « Vous m’entourez de votre idée, plus que vous ne le faisiez de votre personne » « vous… » « vous… »
Attaque pour mieux se défendre : rythme binaire opposition « qui devait être rare se succède avec rapidité » + énergiquement « ! »*2
Métaphore filée bonheur : « orage » + question rhétorique : force image
Tourmenté : anaphore « Je ne veux plus vous répondre, je ne vous répondrai plus »
Détresse –> ton supplicatif + déterminer : (l 59/58) « ne m’écrivez plus je vous en prie ; je l’exige ».
volonté de clore la relation : cette lettre est la dernière que vous recevez de moi »

II) Vers une définition du bonheur

a) Le bonheur selon Valmont

Deux faces : pour séduire et sa vie
pour M^me de Tourvel il dit ce qu’elle souhaite entendre : le bonheur est difficile à trouvé ; (l 14) « C’est en vous voyant que je me suis éclairé » connotation (l 13) « chercher vertus ». « ils sont inaltérables comme les vertus qui l’on fait naitre »
Sous-entendu sa def du bonheur : propos fortement nuancé « né pour l’amour » montre ® son quotidien le libertinage (l 1®8). « ivresse de sens »

b) Le bonheur selon Mme de Tourvel

Bonheur lié a son mari (l 25) : \\ « chérie et estimée d’un mari que j’aime et respecte » = définition bonheur
Pour compenser sa def : l’éloge vie paisible (l 28) « en est il plus doux que d’être en paix avec soi même de n’avoir que des jours sereins de dormir sans trouble et de s’éveiller sans remord »
bonheur opposé au comportement de Valmont : elles a horreur de ce qu’il est car sa façon d’agir mène au malheur.
Le bonheur = devoir : 2* L 25 « mes devoir et mer plaisir se rassemblent dans le même objet » « je suis heureuse et je dois l’être »
Veux être heureuse : métaphore filée : Attachement bonheur classique « je ne le voudrais pas »
Condamnation du libertinage : par les conquêtes de Valmont (l 49) « Ah ! sans doute puisqu’elles ont trahi leur devoir pour se livrer a un amour criminel »
Condamnation attitude V « sont-elles donc si méprisable ? » reprise « objet séduisant mais méprisable »
Celui qui se soustrait à ses devoirs ne peux pas accéder au véritable amour et donc du bonheur

Conclusion

Deux lettres, deux conceptions du bonheur, de la vie : vie vitreuse vie libertine
Argumentation indirecte Laclos dénonce les vis et les mœurs de l’époque grâce a la mise en scène de perso symbolique qui portent en eux des valeurs chère aux philosophe des lumières : la quête du bonheur et de la liberté